samedi 24 juillet 2010

"I go out on friday night and I come home on saturday morning"

Hier soir, dernière descente dans les souterrain parisiens avant plusieurs mois... Et pour cette ultime balade dans les carrières de la capitale, nous sommes partis à quatre : Quentin qui nous guidait, Romain et Juliette (première descente à l’occasion de ses 18 ans). Je dois dire que l’itinéraire fut plutôt riche, et la nuit est passée à toute vitesse… Je m’autorise une petite digression par rapport au thème de ce blog pour vous narrer les aventures de la nuit dernière !

Départ vers les catacombes à 22h30, après 2 métro et 20 minutes de marche à pied, l’entrée est en vue. Nous ne sommes pas seuls, des lueurs approchent en face de nous, mais quoi de plus normal un vendredi soir ? Après un troc de cigarettes contre du carbure pour notre acétylène, nous nous enfonçons sous terre. Il est 23h15…


Nous commençons par 1h30 de marche pour rejoindre l’ossuaire général, Juliette et moi voulions voir des os !!! Mais le niveau d’eau est plus élevé que lors des visites précédentes et cette fois les bottes ne suffiront pas : l’eau passe par-dessus sur quelques mètres. Heureusement pour ne pas avoir à mouiller mes bottes j’ai prévu les tongs ! C’est parti pour quelques minutes dans une eau plutôt fraiche, en claquette pour moi et pieds nus pour Quentin l’aventurier sans peur…



Finalement on s'en sort, et c’est avec bonheur que Juliette et moi arrivons dans l’ossuaire : Un fémur de bienvenue est placé bien en vue pour nous accueillir. Nous descendons alors au niveau inférieur pour nous rendre dans une petite salle sympa, repérée par les garçons lors de la dernière visite.


Il est minuit passé et c’est l’heure de dîner, ça tombe bien nous avons tous très faim… Les menus de la soirée : Tortellini à la bolognaise, tomates farcies et riz ou encore lapin aux 2 moutardes. Quentin nous prépare un super foyer qui éclaire et qui réchauffe (15°C sous terre, c’est frais lorsque l’on est habitué à 30°C !), nous faisons chauffer nos repas à tour de rôle. Pour arroser ce festin Romain nous prépare sa spécialité : des shots aux ingrédients super secrets (je peux simplement vous dire qu'il y a de la chantilly) !


Après moult péripéties dans cette salle décidément très agréable, nous nous motivons pour repartir, tant bien que mal, à l’assaut du réseau. Emmené par notre infaillible guide, nous prenons la direction du Bunker allemand. En chemin nous passons par le Bocal et le Bar des Rats.




Romain et Juliette, qui n’ont jamais testé de sortie via une plaque, grimpent un puit à échelon "pour voir". Conclusion : C’est haut dit donc !


Après 3/4h de marche et une première chatière, la porte d’entrée du Bunker est en vue, et nous pénétrons dans cet ancien abris allemand de la seconde guerre mondiale situé sous le Luxembourg.


Le Bunker permet d’accéder à une autre salle dans laquelle nous nous rendons : La fontaine des Chartreux, très jolie avec son bassin d’eau bleutée et son petit escalier à colonne.



Nous repartons de la salle lorsque, stupeur, la grille par laquelle nous sommes arrivés est refermée ! Petit coup de stress, mais après quelques efforts et un vigoureux coup d’épaule de Romain, la grille cède. OUF !!



Nous sortons du bunker, et prévoyons d'aller faire un tour du côté de l’abri Laval-Feuillantine (l'abri du gouvernement de Vichy). Mais en chemin une petite pause s’impose au hasard d'une galerie, cette fois ce sont les grany qui y passent, ainsi que la crème chantilly car nous avions 3 bombes en tout (et aucune coordination au niveau des listes de courses) !!! Après 1h de grand n’importe de quoi (à base de crème chantilly bien sûr) mais aussi de discussions intenses, nous repartons : Juliette découvre l’abri Laval, ses toilettes et douches 3 étoiles, les caches d’armes…



Enfin il est l’heure de rentrer, nous nous dirigeons vers la sortie fétiche de Quentin… Et pour l’atteindre, le trajet est loin d’être de tout repos, c’est même le plus épique que j’ai jamais fait dans les catas : 4 chatières (dont 2 très incongrues…) toutes plus étroites et sinueuses les unes que les autres. Mais nous avons assurés, et l’épisode de la sortie à l’air libre fut le clou de la soirée (avec une bonne dose d’adrénaline) !

Finalement nous émergeons à 6h du matin, il fait jour et nous ressemblons à de vrais bouseux plein de glaise… Mais quelle nuit !

Pour le coup ces petites excursions d’une nuit risquent fort de me manquer, mais je retrouverai les souterrains parisiens avec d’autant plus de plaisir à mon retour.

Schuss !

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